17 ans déjà . . .


En 2005, je participe à un stage avec Colette Uguen sur l'art de raconter un album jeunesse.

C'est une révélation pour moi.

Colette Uguen, que je trouve formidable, me lance : "Toi, tu es une conteuse".

Je ne l'ai jamais oublié. Mon cœur bat fort !

 

J'écris et joue mon premier spectacle en amateur en 2006.

Et voilà, l'aventure commence, lentement mais sûrement.

Ma famille, mes amis et mon public m'encouragent.

 

S'en suivent quelques formations, des rencontres passionnantes avec des conteurs,

marionnettistes, auteurs et illustrateurs jeunesse...

Un parcours simple, dont je suis fière.

 

En 2015, je me lance enfin en tant que professionnelle et crée ma petite entreprise que j'adore "L'Arbre sur la Main" en reflet au tatouage que je porte sur la main droite !

Comme dirait Oxmo Puccino : la liberté passe par un long chemin

 

 

 

Voilà quelques articles de presse que je partage avec vous...

 














BEBLENHEIM : CONTES : PANIQUE A LA BIBLI.

 

La municipalité de Beblenheim célébrait cette semaine Albert Schweitzer pour le 50ème (51 pour être précis) anniversaire de sa mort.

Et les élèves de l'école Jean Macé ont eu l'occasion, grâce à l'association MACE (acronyme en référence signifiant Mémoire, Art, Culture et Education) de découvrir l'oeuvre du médecin humaniste et..musicien puis que l'hommage se termine classiquement le dimanche au temple protestant par un concert d'orgue dédié à Bach naturellement, qu' Albert Schweitzer révérait. Une exposition de photographies venait enrichir cette commémoration, illustrant une phrase choisie dans la bibliographie de Schweitzer par une vingtaine d'habitants de la Vallée

de Munster. Une intervention d'une habitante de Riquewihr mettait un point ..d'orgue à la manifestation : Eliane Lehmann avait été infirmière à Lambaréné du vivant du "bon docteur".

Mais rien n'était prévu le samedi et Marie Louise Jost, l'organisatrice, apprécia le "cadeau" qui prit la forme d'un conte dit et joué par

Muriel Tholozan dans le cadre du festival VOOLP (Vos oreilles ont la parole). Elle était intervenue au cours du mois passé dans d'autres communes, mais elle bénéficia à Bebleheim d'un public vraiment réactif et réceptif, une soixantaine d'enfants et d'adultes à part égale, réagissant chacun à sa manière à cette jolie histoire didactique, en fait une ode au pouvoir intact du plaisir procuré par la lecture :

Conçue à l'origine pour punir deux pré-ado turbulents, Muriel et Gabin, l'inscription d'office à la bibliothèque communale va développer ipso facto chez eux une soif inextinguible de connaissances à travers les livres, initiée avec les aventures fantastiques d'un certain docteur Gulliver... Le conte, mis en scène comme one-woman-show théâtral donne l'occasion de croiser une série de personnages hauts en couleurs, Nelly qui zozote et son chien, copies conformes de Boule et Bill , et surtout la facétieuse Mme Fourmi, dont la geste inquiétante se révèle en fait une méthode éducative et d'une empathie louable. Et au premier rang de ces personnages, Muriel elle-même, qui joue la petite fille qu'elle était en plus des autres rôle, et le sien propre : "Vous trouvez que j'ai une tête de bibliothécaire ?" Les enfants s'esclaffent en propositions loufoques, mais la voix d'une petite fille fuse : "Tu as une tête de fée", commentaire charmant qui va droit au coeur

de la conteuse... Elle est bibliothécaire dans la "vraie vie", mais cette après-midi c'était une fée.

 

Pino Coltello


 

ORBEY : "VOS OREILLES ONT LA PAROLE" A LA BIBIOTHEQUE

 

C'est plus qu'un conte joliment dit -et joué- par Muriel* de la compagnie "L'arbre sur la main" que la Bibiothèque d'Orbey, avec

l'association "Par monts et par mots", proposait à une quarantaine de personnes -les adultes dépassaient en nombre les enfants- samedi après midi. C'est une fiction philosophique et pédagogique qui remet judicieusement à l'honneur la lecture en cette époque polluée par l'image et les "textos". Qui rappelle que la lecture est encore le seul vecteur solide du rêve, car lire est une action qui maintient vivant le libre arbitre, au contraire des images imposée et subites -sans en avoir conscience- par les "mainsteam" surtout inféodées aux diktats du marketing : L'histoire en huit tableaux de la conteuse révèle qu'il ne faut pas se tromper de... sorcière..

En bref, une famille s'installe à la campagne dans une maison que les deux "grands" des quatre enfants, Muriel et Gabin, s'emploieront à

rénover avec leurs parents. Mais le pensum leur pèse et ils se rebiffent en inventant le grain de sable propre à enrayer la machine : Changer les couvercles des pots de peinture, fantaisie potache parmi d'autres, conduit à la catastrophe, pendant que Muriel fantasme sur le journal intime que tante Mathilda écrivait en 1926, quand elle avait, comme elle, 10 ans... Pour les punir, les parents les inscrivent d'office à la...Bibliothèque sur laquelle règne Mme Fourmi, concentré de Dark Vador en baskets luminescents et de fée Carabosse sadique.

Mais voilà que les garnements s'absorbent dans la lecture du "Seigneur des Anneaux" et en réclament davantage, gagnant ainsi leur

ticket d'entrée pour tous les ouvrages en rayon jusqu'à la suprême récompense de la carte "bleue" adulte qui donne accès à tous les livres.

L'éducation "à l'ancienne" de l'inquiètante Mme Fourmi, qui était en fait une amie d'enfance de la fantasmée Mathilda porte ses fruits au delà de toute espérance, et quand les parents lèvent la "punition" des enfants prodigues, ceux-ci déclinent l'offre : Ils resteront à la Bibliothèque...

 

Pino Coltello